Protocole éditorial
L’édition numérique propose systématiquement deux versions de chaque texte de Michel d’Amboise :
- une transcription, dite « diplomatique », du texte du témoin retenu (la mise en page, quant à elle, n’est pas reproduite)
- une version dite « régularisée » qui reproduit le texte de l’édition critique Champion préparée par l’éditeur scientifique à partir des différents témoins conservés.
Version « diplomatique »
La collation semi-diplomatique respecte les éléments suivants :
- les graphies du texte source (y compris les abréviations et les coquilles),
- la ponctuation du texte source,
- la délimitation des strophes, groupes de vers ou paragraphes de l’exemplaire édité.
Ne sont toutefois pas conservés dans la version diplomatique :
- certains caractères spéciaux d’imprimerie :
- s long (remplacé par un s),
- e élidé (remplacé par un e),
- ligatures (à l’exception de l’esperluette),
- certains caractères utilisés pour marquer les strophes, paragraphes ou groupes de vers :
- astérisques,
- pieds de mouche,
- feuilles aldines,
- les lettrines,
- les retours à la ligne, dans la prose ou en cours de vers,
- les éventuelles césures de mot (hyphénations) et tirets marquant ces césures.
Version « régularisée »
Le protocole de régularisation et de correction des textes est strictement identique à celui utilisé pour l'édition Champion.
- Établissement du texte (utilisation des balises lem/rdg)
Les variantes sont signalées par la balise rdg, la leçon retenue dans l’édition critique est signalée par la balise lem.
- Correction des coquilles (marquées par des balises sic/corr)
Seules les graphies impossibles ou trompeuses sont corrigées.
- Désabréviations (marquées par des balises abbr/expan)
- Remplacement du tilde par les lettres n ou m (ã, ẽ, ĩ, õ, ũ => an/am, en/em, in/im, on/om, un/um)
- Résolution des autres abréviations :
- ß => ss
- ꝰ => us
- ꝗ => qui ou que
- ꝑ => par
- ꝓ => pro
- Transformation de l’esperluette (&) en « et ».
- Régularisations (marquées par des balises orig/reg)
- Dissimilation i/j, u/v selon l'usage moderne pour le français ainsi que pour le néo-latin (mais pas le latin antique),
- Généralisation de l’apostrophe selon l’usage moderne (« lon » est régularisé en « l’on »)
- Généralisation de la cédille (y compris dans « sçavoir »)
- Mots désagglutinés seulement en cas d’ambiguïté : (« treshumblement » est conservé, « ya » est remplacé par « y a »)
- Utilisation des lettres soudées (œ) selon l’usage moderne (œuvre, œil, œuf)
- Accentuation de la prépoisition s majuscules À et de l’interjection « Ô ».
- Accentuation des finales en -é, -és (ainsi que -ée, -ées par souci d’harmonisation) et des finales en -ès pour lever toute ambiguïté (« près », « après »), mais pas d’accentuation à l’intérieur des mots (« verité »).
- Ajout ou retrait d’un accent sur les mots qui présentent un risque d’ambiguïté (a/à, ou/où, des/dès, la/là, pas sur « ja » ou « desja »). Régularisation si un accent est présent dans le texte source mais non conforme à l’usage actuel (ex : á, â au lieu de à).
- Introduction d’un trait d’union seulement dans le cas de « peut-estre » en raison du risque de confusion avec la forme verbale « peut estre ».
L'usage des majuscules et minuscules dans le texte de référence (dieu/Dieu, amour/Amour) est respecté sauf dans les cas suivants :
- quand la majuscule est à l’article défini ou indéfini élidé, elle est rétablie après l’apostrophe (Lesclave => l’Esclave, Damboyse => d’Amboyse),
- rétablissement des majuscules manquantes pour les patronymes et toponymes,
- rétablissement des majuscules manquantes pour les mots en tête de phrase, en tête de vers, ou suivant une ponctuation forte.
Nous intervenons sur la ponctuation pour faciliter la compréhension du texte par le lecteur moderne :
- remplacement de la virgula par la virgule moderne,
- introduction de guillemets pour encadrer le discours direct et les citations,
- correction des erreurs manifestes (point ou point d’interrogation coupant une proposition, par exemple),
- introduction d’une virgule après « las » et autour des vocatifs,
- ajout de virgules ou de points quand la fin du décasyllabe suffit souvent dans les éditions témoins à marquer la fin d’une proposition ou d’une phrase.