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AÀ tresreuerendtresreverend pere en dieu messire IacquesJacques d’amboyseAmboyse arceuesqueArchevesque de Rouen Michel d’amboyseAmboyse dit l’esclaueEsclave fortunefortuné donne salut treshumble et felicitefelicité eternelle
LELe malade qui veult guerir (mon treshonnoretreshonnoré seigneur) s’il scet medecin qui le puisse oster de son mal il le doit cercher :, Etet ne doit la honte du monde preferer aà sa santé :, mais par terre/, et par mer :, par sillesSilles et caribdisCaribdis en toutes sortes essayer de trouuertrouver celluy : qui seul peult subuenirsubvenir aà sa maladie :, puis trouuetrouvé luy d’eclairer le lieu du mal :, l’effect et le temps depuis qu’il l’a :. Par ce moyen pourra reprendre guerison briefuementbriefvement :, Sisi le medecin donne aà la playe cõvenableconvenable et propice medicament. AÀ l’exemple de luy moy malade et indigent f. Aiii r° de santesanté :, non santesanté corporelle : mais santesanté de biens :, sans lesquieulx l’homme le plus sain est le plus malade :, le plus guery est le moings guery :, et le plus saige : est le plus fol :, oyant tõton nom, sachant ta puissance :, et congnoissant ta magnificence humble/, et liberale :, laquelle s’etend du septentrion au midy : et du leuantlevant en l’occidant., me suis deliberedeliberé par tant de variables accidans : et diuersdivers tourbillons de fortune, lesquieulx iusquesjusques icy m’ont empescheempesché le chemin de ne te trouuertrouver et paruenirparvenir iusquesjusques aà ton repaire :, aà celle fin de te monstrer les playes :, les naureuresnavreures :, les coups que par pouretepovreté mon corps a souffert :, depuis principallement la mort de feu monseigneur ton cousin monsieur Georges d’amboyseAmboyse seigneur de chaulmontChaulmont :, pour apresaprès les auoiravoir veues par pitiepitié et charitecharité me dõnerdonner telle medecine que tu congnoistras le corps estre digne de porter et que verras plus expedient pour ma guarison :, c'est aà dire pour mon bien et auancementavancement. Le medecin aure impitoiable et rude diroit qu’aà telles maladies ne s’estẽdroitestendroit sa cõgnoissancecongnoissance :, de craincte de plus donner q̄que recepuoirrecepvoir de plus despendre que la satiffation du patiant ne luy seroit grande :, qui seroyt chose repugnãterepugnante f. Aiii v° aà tout droit tant diuindivin que qu’humain. Ce que tu ne n’ygnores mõseigneurmonseigneur. Qui est pourquoy ieje m’assure que ne vouldras comme luy me cacher : ce que tu peulx pour me secourir :, mais me donner ce que verras m’estre le plus necessaire : Que tu doibs pour troys raisonsraisõs. La premiere que ieje t’en faitz treshumble requeste. L’autre q̄que messeigneurs tes predecesseurs m’ont tousiourstousjours nourry/, vestu/, et allimenteallimenté depuis mon enfance iusquesjusques en ce temps :, comme pourras aysement congnoistre par ceste vneune visionvisiõ que ij’ay ces ioursjours mis en escript pour te presenter et que ieje te presẽtepresente :, ouoù tu reuerrasreverras la pluspart de ton noble sãgsang, les vngzungz viuansvivans de vie immortelle :, et les aultres de vie mortelle. La tierce raison est que selon la doctrine euangelicqueevangelicque en laquelle tu es tresflorissant et obseruateurobservateur inuincibleinvincible d’icelle :, nous debuonsdebvons aymer noz ennemys :, et leur bien faire en leur necessitenecessité encores que noꝰnous n’en soyons requis par eulx :, par plusforte raison aà noz amys qui nous en font requeste. pardonnePardonne moy si ieje prends la hardiesse de me nommer ton amy :, veu que ne suis digne estre le moingdre de tes plus moingdres seruiteursserviteurs. f. Aiiii r° Si esse que quant tu espleucheras ma voulentevoulenté :, que l’offence sera ayseeaysée aà remettre. C’est que l’aymant : est amy. IJ’ay aymeaymé tõton sang :, tes armes, ta maison :, qui ne m’ont encores hay :. IeJe t’ayme de sorte que soubz ton commandement ieje veulx viurevivre et mourir :, et te donner entierement seruiceservice sans refuser charge en icelluy dont il te plaira me faire don et octroy :. IeJe te supplye treshumblement ne m’y refuser. Ce pendant ieje feray oraison aà celluy q̃qui est le seul puissant q̃lqu’il te donne en tresbonne santesanté :, treslõguetreslongue vie.
f. Aiiii v°