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D’ung amoureulx
CriãtCriant la mort vngung iourjour aà haulte voix,
SoubdainemẽtSoubdainement deuãtdevant moy ieje la vois ;
Elle me dist/ : « q̄Que veulx tu que ieje face ? »
IeJe luy respond : « pourPour le mal que ij’auoysavoys
5Couppe ma teste ? ! » Elle : « ieJe m’y enuoysen voys ».
Soubdain sa faulx tout oultre mon col passe
Et pour ce coup ieje ne change de face,
Fors que me prins aà trembler quelque peu ;
Mort s’en estonne : amours qui a ce veu :
f. 55 r°
10« Ne t’esbahys (dist il) mort : car perir
Ne peult par fer s’il en eust peu mourir
De ce dard cy : ou bien de ceste flamme,
Son corps fut mis maintenãtmaintenant soubz la lame,
Ces tu pourquoy ? car en ses ossemens
15N’est que douleur/, pasleur/, et bruslemens ;
Si tu t’enquiers ouoù est doncques son ame,
IeJe te respons et en ce ieje ne mens
Que de long temps l’a donneedonnée aà sa dame. »