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D’une Magdaleine aà vngung paintre
« Que pains tu lalà oô paintre ingenieulx ?
— C’est Cupido le plꝰplus puissãtpuissant des dieux ;
— Tu es trõpetrompé ? ! Faitz soubdaĩsoubdain &neune sõgesonge
Que ce feu grant efface ton esponge,
5Qu’elle abollisse et l’arc et la pharetre,
Il n’a besoing ainsi que puis congnoistre
D’arc ny de dars ? ! et si tu t’en remembres
Tu penseras :, qui n’a si petitz membres
Que tu luy faitz :, et n’a en sa puissance
10De telz bastons aulcune iouissancejouissance,
Il ne va nud :, ainsi que tu le metz
Et si te ditz/, et par ma foy prometz
Qu’il n’est viuãtvivant :, qui luy vist oncques aisles
Et dauantaigedavantaige : il n’a point si fort belles
15Comme tu pains ses iouesjoues ? ! — Par amour
Monstre moy doncq comme se paint amour ;
— IeJe le diray puis que le veulx scauoirsçavoir
Et que sa forme encor ne t’est congneue :
En ce tableau pains magdaleineMagdaleine nue
20Et tu pourras le dieu d’amours paint veoir. »