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AÀ vneune damoyselle

IJ’Estoisestois viuãtvivant/, mais ores mort ieje suis,
Car mõmon esperit de moy est sorty hors
Pour demourer enfin plꝰplus ꝑfaitparfait corps
Que n’est le myen/, dont tirer ne le puis,
5Combien qu’assez le rauoirravoir ieje poursuis
Vers toy madame :, aà qui ij’en faitz requeste
Pour viurevivre encor/ ; la priere est honneste,
Rendz le moy doncq ?, ou bien pour recõpencerecompence
Faitz que le tien soit mis dedans ma pense,
10Et par cela de mort seray deliuredelivre,
Pareillement mieulx tu en pourras viurevivre ;
Mais si m’es dure/, &et que ne veuilles entẽdreentendre
AÀ me donner le tien :, ou le mien rendre,
IeJe suis perdu :, et toy te pers aussi,
15Moy pour autant :, que d’aymer suis transy,
Et toy pourtant que tu ne veulx aymer ;
Regarde doncq/, quel crime faitz icy,
On ne pourroit assez grant l’exprimer
f. 42 r°
Car d’autant plus qu’on pourroit extimer
20Sur hayne amour :, d’autant si tu n’y pense
En me tuant est grande ton offence,
Mal assez grand :, pour te faire abismer.